Une fois de plus, il vaut mieux ne pas mépriser plus petit que soi ! Pour qui a entendu Catherine Zarcate raconter cette histoire, c’est un grand souvenir, de drôlerie intense et de tendresse. Pour nous la transmettre, à la fois très fidèle au récit d’origine et complètement déjantée, totalement "zarcatienne", elle s’est inspirée d’un conte très bref, recueilli en Afrique par Gisèle de Goustine (cf. "Le Poussin" in : Contes de la Croix du sud, éd. Maisonneuve et Larose) ! Un modèle d’adaptation : d’aucuns pourraient en prendre de la graine. La mise en pages est joyeuse et le jeu avec la typographie se justifie tout à fait. Les illustrations sont assez délirantes : les poulets sont à la fois ridicules, plutôt "moches", comme des ados mal fagotés. Mais, finalement, attendris, ils se montreront beaux joueurs. C’est exactement ce que la conteuse revendique en fin de livre, dans un joli petit texte discret et efficace.