Sur le thème de la remise en cause par un enfant de l’apprentissage scolaire, ce texte mûri de longue date par son auteure est toujours d’une grande actualité et n’a rien perdu de son acuité. L’édition de cet unique texte pour les enfants de Marguerite Duras, paru chez Harlin-Quist en 1971, sous la direction de François Ruy-Vidal, était très marquée par la force des illustrations de Bernard Bonhomme. Katy Couprie a relevé avec bonheur le défi de créer de nouvelles images, en choisissant d’en souligner la portée universelle. Grâce à de grandes planches analogues à celles qui étaient utilisées à l’école, elle propose une représentation des êtres et objets de ce monde. · côté d’une faune et d’une flore aux formes reprises parfois en différentes techniques, figurent des êtres étranges, des objets du quotidien, des lettres et des chiffres épars, reflet d’un monde divers, coloré, qui pourrait susciter une éducation où l’enfant serait le maître de son apprentissage, selon son rythme et ses chemins buissonniers. Une réussite !